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2 décembre 2014

Article du Mardi : Pourquoi je pense que Kubrick est un génie.

Tout les mardis à partir d'aujourd'hui, je reviendrai sur un réalisateur, un film ou tout autre chose liée au cinéma et exposerai mon avis dessus. Aujourd'hui, ce sera donc sur Kubrick.

Stanley Kubrick a quasiment autant de détracteurs que d'admirateurs. Ce qui est curieux, c'est que rares sont les avis nuancés : Pour beaucoup de gens, le réalisateur américain est un génie visionnaire tandis que pour d'autres il s'agit d'un imposteur prétentieux et maniaque. Pour ma part, et vous l'aurez deviné, je fais parti de ses nombreux fans. Je vais donc vous expliquer pourquoi.

Tout d'abord, à ceux qui pointent du doigt son arrogance, je vous répondrez que vous n'avez pas totalement tord. Mais, sincèrement, si 2001 avait été sobre, ça n'aurait pas vraiment été 2001, non? C'est aussi la folie et l'arrogance qui font parfois la beauté d'un film. Il n'y a qu'à voir des chef-d’œuvres comme Apocalypse Now, Inception ou même le Seigneur des anneaux, à sa manière. De même que Apoclypse Now aurait été moins marquant sans le monologue du capitaine Kurtz ou encore l'attaque des hélicoptères sur fond de Wagner, Orange Mécanique n'aurait pas été pareil sans ses impressionnants travellings, et Barry Lyndon aurait eu moins d'impact sans ses morceaux de musique classique ou bien son duel mythique. L'arrogance de Kubrick fait partie de la légende.

Ensuite, quel réalisateur, à part Kubrick, peut se targuer d'avoir réalisé dix chef-d’œuvres à la suite, d'avoir expérimenté tout les genres (de la comédie à la science fiction en passant par le péplum et la fresque historique, sans oublier la guerre et le film d'horreur, ainsi que l'érotisme) avec à chaque fois une réussite incroyable ? bien sur vous pouvez argumenter que les films de Kubrick sont loin d'être des chef-d’œuvres. Mais à ce moment là, et j'en suis désolé pour vous, vous êtes simplement passé à coté de ses films. Dans chacune de ses œuvres, le New-Yorkais s'est attaché à explorer les tréfonds de la nature humaine, dans ce qu'elle a de meilleur mais aussi de pire, et le plus bel exemple à cela étant Barry Lyndon, le plus grand film de l'histoire selon moi. Comme le maître l'a dis lui même, "La question est de savoir si l'on donne au public quelque chose qui vise à le rendre plus heureux, ou quelque chose qui corresponde à la vérité du sujet." Kubrick avait 200 de Q.I. C'était un maître des échecs. Il analysait tous ce qu'il voyait chez les autres, bon ou mauvais, et le mettait dans ses films. Ils ne sont que le reflet de notre société et de notre façon de penser. C'est en ça que Stanley Kubrick est un génie. Mais, bien sur, le cinéma c'est aussi le cœur, les sentiments. Et Kubrick est très doué pour ça aussi. Certains le trouvent froid : J'ai du mal à comprendre leur façon de penser. Kubrick inspire l'horreur, les larmes, le dégoût, le rire, la tendresse... Qui n'a pas pleuré devant Les sentiers de la gloire ? Qui n'a pas tremblé devant Shining ? Les films du réalisateur exaltent les sentiments, ils sont bien loin d'être froids. Sa mise en scène peut l'être, je l'admet, mais dans ce cas là, l'ambiance voulue s'y prête. La mise en scène de Shining est glaciale, mais cela correspond parfaitement au film et, quand on ajoute Jack Nicholson et une musique glauque, un climat très angoissant s'installe. Techniquement, tous ses films sont virtuoses, et personne ne peut remettre en cause la photographie magnifique qui accompagnent chacune de des œuvres. Son sens de la perfection, qui peut s'apparenter à de la mégalomanie, avait au moins pour effet de produire des films aux décors et aux costumes parfaits. Et que dire de sa mise en scènes extraordinaire ? Les mouvements de caméra sur fond de musique classique dans 2001, les travellings-avant de Shining et des Sentiers de la gloire, Les scènes tournées caméra à l'épaule de Orange Mécanique, les plans fixes de Full Metal Jacket... Nul ne pourra ignorer le don de Kubrick pour la mise en scène.

Le new-yorkais avait aussi le sens de la musique culte : Le Dies-irae de Shining, la Sarabande de Barry Lyndon, le Ya-ya-ya de Lolita, les Funérailles de la reine Mary de Orange Mécanique... Autant d'airs qui vous restent dans la tête.

Conclusion : En plus d'être un réalisateur de génie, Kubrick était aussi un philosophe, certes mégalomane, mais bel et bien visionnaire et surdoué, qui s'était donné la dure tache de dépeindre la nature profonde de l'être humain.




Bien-sur, tout ce que je viens de dire n'est que mon avis personnel et chacun peut avoir son opinion sur la question, même si, bien entendu, j'ai toujours raison.
En tout cas n'hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires!
Le prochaine article du mardi sera consacré au démolissage de la seconde trilogie Star Wars... Et je sens que je vais me faire des ennemis !