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30 décembre 2014

Article du Mardi : Les films de 2015 les plus attendus !

Après cette riche année 2014, il est temps de se tourner vers 2015, qui nous promet des expériences mémorables... Petit tour (ou pas) des films les plus attendus, par catégorie.




 Les films de super-héros
Bien entendu, le film le plus attendu dans cette catégorie est la suite de Avengers, "Avengers - L'ère d'Ultron", dont la bande-annonce est déjà visible en salle. Deux nouveaux héros rejoindront l'équipe. On connait déjà leur noms mais je ne dévoilerais rien (Pour ceux qui voudraient savoir, allez jeter un œil sur la page wikipedia du film). Le premier avait été une bonne surprise, avec un scénario et des personnages construits.
Toujours chez MARVEL, la sortie de Ant-man est aussi assez attendue. Je ne suis pas totalement convaincu par l'attrait cinématographique du comics: Le pouvoir d'Ant-man est de pouvoir réduire sa taille tout en acquérant une force surhumaine. Au casting, on retrouve Paul Rudd dans le rôle principal et le grand Michael Douglas incarnera son mentor. Evangeline Lilly (Tauriel dans "Le Hobbit") fait aussi parti de l'aventure.
Du coté de chez Fox, la sortie de l'année sera le troisième film de la saga des "4 fantastiques". Pas grand chose à espérer, vue la qualité des deux précédents films.

 

Les films de science-fiction 
Bien entendu le film le plus attendu de 2015, toutes catégories confondues, sera "STAR WARS VII : The force awakens". Ce serait un euphémisme de dire que je suis impatient. J'ai tellement hâte ! Surtout qu'il en va de l'honneur de la série, salit par la prélogie. (Voir mon Article du Mardi n°2) On pourra compter sur les vieux de la vieille Mark Hamill, Carrie Fisher et bien entendu Harrison Ford.
2015 marquera aussi le retour de Arnold Schwarzenegger dans la saga des Terminators, avec la sortie de "Terminator - Genisys". Je m'attend au meilleur comme au pire. 
Une troisième série se poursuivra : "Mad Max : Fury road", réalisé par George Miller. On retrouve Tom Hardy dans le rôle principal. La bande annonce est tout simplement hallucinante, espérons que le film sera à la hauteur.
Nous verrons aussi la suite de "Jurassic Park", intitulée "Jurassic World". Spielberg apparaitra au générique en tant que producteur. Encore une fois, je ne sais pas à quoi m'attendre. 
Nous pourrons découvrir en salle la suite de "Divergente" : "Divergente : l'insurrection" Toujours avec Shailene Woodley.
Le quatrième et ultime volet de "Hunger Games", avec Jennifer Lawrence, sortira en fin d'année. ("La révolte", partie 2) 
Mis à part cette avalanche de suites, on peut remarquer "Jupiter, le destin de l'univers" ou encore "The signal" et "Tomorrowland". J'attends énormément "Il est difficile d'être un dieu", film russe qui a l'air assez particulier.
 En Mai, découvrez "Ex-Machina", un film qui m'a l'air pas mal sur l'intelligence artificielle.



Les westerns
Peut-être en 2015, mais peut-être plus tard, devrait sortir le remake du western de 1960 "Les sept mercenaires". Denzel Washington fait parti du projet. Mais le western le plus attendu de l'année sera le prochain film du très populaire Quentin Tarantino, "The hateful eight". Avec Kurt Russell et Samuel L. Jackson. Sa sortie française devrait toutefois se faire en 2016. En Février, on pourra découvrir "Jane got a gun". Un drame qui se déroulera dans le grand ouest.



Les films d'action 
Liam Neeson reprend du servie dans "Taken 3", tout comme Vin Diesel et le défunt Paul Walker dans "Fast and Furious 7". Dans un cas comme dans l'autre, il faut aimer le genre... Je me méfie assez de "Taken", et "Fast and Furious" n'est vraiment pas mon genre. La série la plus longue de l'histoire revient : "James Bond - Spectre", avec Sam Mendes aux commandes, est déjà prévue pour Octobre. Avec un casting choc... (Voir le flash spécial sur le casting) Toujours dans la veine espionnage, "Kingsman : Services secrets" sortira en février. Et devinez quel agent secret reviendra en Décembre 2015 ? Ethan Hunt de "Mission impossible" ! Le cinquième film de la saga... Sinon, "Benjamin Gates 3" est aussi prévu pour cette année. En Septembre, un blockbuster qui m'a l'air complètement barré "La chute de Londres", animera la rentrée.





Les Thrillers-policiers
"Captives", dont on peut déjà voir les bandes annonces sortira en Janvier. Ce thriller alléchant est signé Atom Egoyan. Toujours en Janvier, on pourra découvrir "Joker", avec Jason Statham. Chez les français, le thriller de ce début d'année sera "L'affaire SK1". Le polar sud-coréen "Hard Day", qui m'a l'air assez atypique mais prometteur, sortira lui aussi en Janvier. On retrouvera en Mars Joaquin Phoenix dans "Inherent vice", une comédie dramatique policière. Autre comédie policière : "The voices", le nouveau film de Marjane Satrapi, avec Ryan Reynolds et Gemma Arterton. Sans oublier des films comme "Diversion" avec Will Smith, et le très intéressant "Enfant 44", avec un casting de rêve. (Tom Hardy, Noomi Rapace et Gary Oldman)



Les Drames 
"Whiplash", qui dépeint la relation tortueuse entre un jeune batteur et son prof, est un des films les plus attendus de ce début d'année. Bien entendu, LE plus attendu est l'adaptation du best-seller "50 nuances de grey" (Qui ne m'attire guère...). Janvier sera l'occasion de retrouver Benedict Cumberbatch en cryptologue gay dans "The imitation game" biopic alléchant sur un mathématicien chargé de percer le secret de Enigma, machine à codage mise au point par les nazis. Autre biopic : "Foxcatcher" avec Chaning Tatum et Steve Carell. L'histoire de la relation improbable entre deux lutteurs et un milliardaire
Je le mets dans la catégorie "Drame", mais par défaut : "Invincible", de Angelina Jolie, est un autre événement de Janvier 2015.
Russell Crowe passe à la réalisation ! Il sortira "La promesse d'une vie" en Avril. L'histoire d'un homme à la recherche de ses fils disparus durant la première guerre mondiale. Toujours dans la case Biopic, "Une merveilleuse histoire du temps" s'intéresse à la vie du physicien Stephen Hawking. En vrac, voici les autres drames attendus : "Franck" (avec Fassbender), "Snow in Paradise","Selma" (Biopic sur M. Luther King), "Haemoo" (Film chinois sur des clandestins souhaitant entrer en Corée), "Cake" (Avec Jennifer Anniston et Sam Worthington)...



Les films de grands réalisateurs 
2015 verra le retour de Terrence Malick, avec "Knight of cups". Je l'attend énormément. Outre son casting de première classe (Christian Bale, Cate Blanchett, Natalie Portman), le film a la particularité d'avoir été entièrement improvisé et tourné sans vrai scénario. Un peu à la Wong-Kar-Wai. Il y a aussi le western de Tarantino cité plus haut, qui a l'air assez particulier. Steven Spielberg sortira lui aussi un long-métrage, "St James Place". Un film d'espionnage qui se déroule pendant la guerre froide, avec Tom Hanks. Très prometteur, mais Spielberg a déjà déçu... Ridley Scott retourne enfin au genre qui l'a rendu célèbre : La science-fiction. La sortie de "The martian" est en effet prévu pour 2015 aux états-unis. Malgré ses échecs persistants depuis "Gladiator", je crois toujours en le talent du réalisateur britannique. (ET PAS AMÉRICAIN !) Le metteur en scène sera épaulé par Matt Damon et Jessica Chastain. Clint Eastwood, lui, s'attaque une nouvelle fois à l'un de ses genres de prédilection, le film de guerre. Sortie le 18 février. Big Eyes, signé Tim Burton (Certains le considèrent comme un grand réalisateur, oui) sortira en Mars. Michael Mann fait son retour avec "Hacker". Il dirigera Chris "Thor" Hemsworth dans ce thriller sur la cybercriminalité. Robert Zemeckis revient en force avec "Walk", biopic sur un équilibriste professionnel. 



Les films fantastiques
Janvier verra la sortie de "Into the woods", une adaptation de plusieurs contes , avec Meryl Streep et Emily Blunt. Toujours dans le registre des contes, "Cendrillon" repart pour un énième tour de manège. Kenneth Branagh ("Thor", "The Ryan Initiative") tentera en Mars de donner une nouvelle jeunesse au conte de Perrault (Enfin je crois que c'est lui). En Février : Dans le genre heroic-fantasy, "Le septième fils" et "Dragon Heart 3"... Grande méfiance. En Juillet, ce sera au tour de Peter Pan de se refaire une beauté dans "Pan", avec notamment... Hugh Jackman. (Dans le rôle du Capitaine Crochet ???) Russell Crowe n'est pas le seul à se lancer dans sa première réalisation : Ryan Gosling met en scène "Lost River", thriller fantastique avec des sortes de mondes engloutis, d'après ce que j'ai compris.



Les films d'horreur-épouvante
2015 aura son lot de films d'épouvante-horreur, comme chaque année. "La Dame en Noir 2", "Insidious 3", "Paranormal Activity 5", "Sinister 2"... Autant de suites annoncées en 2015. Sans oublier cette sorte de suite-reboot de Amityville : "Amityville : the awakening" Dans tous les cas, il n'y a aucune garantie et on peut s'attendre au meilleur comme au pire. Dans les nouveautés, les films les plus attendus seront "Jessabelle" (dans le genre épouvante-thriller), "Poltergeist" (qui n'est pas une nouveauté, mais un remake du film de Tobe Hooper),et le carton aux USA, "Ouija", qui propose une énième variation sur le thème du spiritisme. "The Pyramid", attendu en Mai, est aussi un événement important. Après "L'orphelinat", Guillermo del Toro (disciple de Peter Jackson et réalisateur notamment du labyrinthe de Pan) persiste dans le le film d'angoisse, avec "Crimson Peak". On finit l'année avec un nouveau "Vendredi 13" (J'ai pas bien compris si c'était une suite ou un remake).






Les comédies
"Ted 2", "la nuit au musée 3" et "Comment tuer son boss 2" sont les trois suites les plus attendues outre-atlantique. En ce début d'année, "Cops - Les forces du désordre" s'annonce aussi comme un carton. Dans notre pays, les comédies de ce début d'année, dans des genres différents, seront l'attendu (par moi) "Discount", "Toute première fois" (méfiance, dis-je) et "Chic" (idem), mais aussi "Bis", avec Merad, Dubosc et Alex. Lamy. En Avril, on retrouve Bénabar, Olivier Gourmet et Valérie Bonneton dans la comédie dramatique "Jamais de la vie".
Joann Sfar sortira en Avril "La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil", une comédie policière. La série de caméras-cachés "Conasse" de canal+, a droit au grand écran !
Denis Podalydès nous livrera "Comme un avion" en Juin. Retour aux States : Ben Stiller et Naomi Watts composent la tête d'affiche de "While We're young". Le même mois, on retrouve Seth Rogen et James Franco dans "Sausage party" qui m'a l'air bien barré. En juillet, Sacha Baron Cohen fait son retour dans "Grimsby", une comédie d'espionnage. Je ne savais pas trop dans quelle catégorie le placer : "The Kitchen sink", ou un humain un zombie et un vampire font alliance contre des extra-terrestres. Judd Appatow sortira "Trainwreck" le même jour. Un peu plus tard dans l'année, Kev Adams jouera Aladin dans "Les nouvelles aventures d'Aladin". La comédie de noël à la française de 2015 sera "Babysitting 2".



Les films d'animation
Le dessin animé le plus attendu est sans doute "Les minions" qui s'intéresse aux petites créatures jaunes de "Moi, moche et méchant".Dans un style totalement différent, nous aurons droit à une nouvelle version des "Chevaliers du Zodiac". Pour les amateurs du genre... (Donc pas moi). En Octobre, le petit prince s'offre un premier vrai long-métrage, intitulé... "Le Petit Prince". (perspicacité)
Quand Marvel rencontre Disney, ça donne : "Les nouveaux héros", en salle en février. 
Si Miyazaki a pris sa retraite, l'animation japonaise n'est pas morte avec lui : Sortira en Janvier "Souvenirs de Marnie" de Hiromasa Yonebayashi.
Vous ne connaissez sans doute pas les Moomins, véritables stars de la BD en Finlande. "Les Moomins sur la riviera" est attendu pour Février.
L'excellente série d'animation "Shaun le mouton" aura droit à un long-métrage en Avril. Jamel Debbouze réalise son premier film, "Pourquoi j'ai pas mangé mon père". En 3D, performance capture, et avec... Louis de Funès ! (ressuscité...). Encore un Disney autour de la fée clochette : "Clochette et la créature légendaire". En Octobre sortira "Hotel Transylvanie 2" (Le premier, un peu à l'ancienne, n'était pas mal du tout). On finit avec le traditionnel Disney de fin d'année: "The good dinosaur" (Vous aurez devinez le thème du film) et une adaptation de l'excellente bande dessinée "Snoopy" sous le titre "Snoopy et les peanuts".



J'espère que cet article vous aura été utile. N'hésitez pas à donner votre avis ou a rajouter des films que j'aurais oublié !
La semaine prochaine, je m'attaquerais à la carrière de Steven Spielberg, peut-être le réalisateur le plus influent de l'histoire.

23 décembre 2014

Article du Mardi : Les cinq meilleurs films de Alfred Hitchcock

Je ne suis pas le plus grand admirateur du maître du suspense, dont quelques films sont selon moi bien trop surévalués ("La main au collet", "Frenzy") mais il faut avouer qu'il a réalisé pas mal de chef-d’œuvres impérissables, et d'autres films mémorables. Retour donc sur mes Hitchcocks favoris.



5. Fenêtre sur cour (1954)
Un très grand film, il n'y aura pas grand monde pour me contredire. L'immense et respecté James Stewart (acteur Hitchcockien par excellence) ainsi que l'immense et sublime Grace Kelly forment un duo de choque et de charme tout de suite très attachant. Le scénario est tout simplement génial, car le spectateur s'attache à chacun des habitants de l'immeuble sans même s'en rendre compte au début. Et puis, bien sur, il y a ce sentiment de voyeurisme qui s’immisce vicieusement dans notre cerveau à mesure que le film avance, et on se surprend à s'identifier au personnage qui ne peut s'empêcher d'observer ses voisins. En cela, "Fenêtre sur cour" est beaucoup plus profond qu'il ne le laisse paraître et s'interroge sur la nature perverse de l'homme. Le suspense, qui monte petit-à-petit comme dans tous bons thrillers, atteint un stade insoutenable à la toute fin du film. L'humour noir qui ponctue ce chef-d'oeuvre fait toujours mouche. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un grand Hitchcock : Suspense, humour, femme fatale, profondeur du propos et perversité camouflée.



4. Les oiseaux (1963)
Encore un grand succès autant public que critique. Le film s'ouvre sur un générique inquiétant, qui annonce tout de suite la couleur du film. Et pour cause, c'est un des films les plus névrosés d'Hitchcock, et l'un de ses plus impressionnants visuellement. Le maître joue constamment avec les nerfs du spectateur, qui ne sait jamais quand aura lieu la prochaine attaque. Tippi Hedren est excellente. La musique du film contribue grandement à créer une atmosphère sombre. Le film est d'autant plus réussi que Hitchcock ne cherche jamais à trouver d'explications et entour le film de mystère. La mise en scène est extrêmement efficace, notamment lors d'une scène clef du film dont je ne dévoilerais pas les circonstances. 


3. Psychose (1960)
Encore aujourd'hui, "Psychose" est le film de Hitchcock qui provoque le plus d'engouement. Malgré ses cinquante quatre ans, sa côte de popularité reste énorme. Et il faut bien le dire : Elle est entièrement justifiée. A la fois sobre et mégalo, tourné avec une équipe presque amateur, en noir et blanc et avec peu de moyen, Psychose, grâce au génie du scénario et de la mise en scène, s'avère terrifiant. En matière de film d'épouvante, il y a eu un avant et un après Psychose. Pratiquement tous les films d'horreurs célèbres, mis à part peut-être "Shining" (Kubrick, 1981) ou "Rosemary's Baby" (Polanski, 1969) qui ont leur style bien à eux, s'en sont inspiré. Je ne veux pas vous spoiler, même si c'est la scène la plus célèbre de l'histoire du cinéma, mais on trouve au cours du film un procédé ultra risqué et ultra audacieux, qui marche pourtant à merveille. Au fur et à mesure que le spectateur comprend toute la trame de l'histoire, il est horrifié en même tant que les personnages principaux. Et puis, il y a bien-sur Anthony Perkins dans le rôle de sa carrière.


2. La corde (1948)
"La corde" est peut-être l'invité surprise de ce classement. Ce n'est pas le Hitchcock le plus célèbre, mais j'ai une affection toute particulière pour lui. Ce huis clos en temps réel, très court, est sans doute le film le plus malsain de son réalisateur (Vu que le réalisateur en question est Hitchcock, c'est un exploit). L’interprétation des acteurs, emmenés par un James Stewart en pleine forme, est tout simplement virtuose. Le film constitue un exploit car il n'est tourné qu'en un seul plan. (Il en donne l'impression, car les pellicules de l'époque n'étaient pas assez longues. Il a donc eu recours à des trucages) "La Corde" est en fait un plan séquence d'une heure et quelque. Le spectateur sent l'horreur et le dégoût monter en lui, mais il ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour les deux héros. Il éprouve en même temps un plaisir vicieux (J'espère que je suis pas le seul parce que sinon je crains pour ma santé mentale) à voir les autres personnages discuter gaiement sans rien savoir de ce qui ce passe autour d'eux. 




1. Vertigo (1958)
Tous les films que j'ai cité sont évidemment des chefs-d’œuvre, mais "Vertigo" ou "Sueurs froides" en français, atteint des sommets de virtuosité. Dès le générique, savamment psychédélique, le spectateur est accroché à son siège. Le scénario, sans doute le plus noir jamais écrit par Hitchcock, est admirablement tordu et inquiétant. Les interprétations de Kim Novak et James Stewart (présent dans ce classement pour la troisième fois) sont historiques. Vertigo s'offre en plus le luxe de créer un genre cinématographique, que l'on nommera plus tard "Thriller psychologique". La mise en scène est très soignée et sert parfaitement l'histoire, sans se mettre trop en avant. Les forêts de Sequoia et les artères de San Francisco forment un cadre qui s'accorde parfaitement avec l'ambiance sombre du film et le suspense est maintenu jusqu'à la fin, absolument magistrale. Vertigo est peut-être un des meilleurs thrillers de l'histoire du cinéma.


N'hésitez pas dans les commentaires à me proposer vos classements. J'ai bien entendu dû faire des choix : D'excellents Hitchcocks comme "La mort aux trousses", "L'homme qui en savait trop" ou encore "L'inconnu du nord-express" auraient aussi mérité une place dans ce top 5. Le prochain Article du Mardi aura pour sujet les films de 2015 les plus attendus.

22 décembre 2014

Critique : "Cours sans te retourner"

Réalisateur : Pepe  Danquart

Acteurs principaux : Kamil Tkacz, Andy Tkacz, Elizabeth Duda, Itay Tiran, Jeanette Hain, Rainer Bock...

Note : 4,5/10


"Cours sans te retourner", malgré ses bonnes intentions et une mise en scène réussie, laisse une forte impression de déjà vu. On suit les aventures de Srulik, jeune juif qui s'est échappé du ghetto et tente de survivre dans une Pologne parfois hostile. Le drame Nazi est traité de manière trop classique et le film est ponctué de quelques situations vraiment irréalistes. On voit cependant que l'auteur traite d'un sujet qui lui tient à cœur et, comme je le disais précédemment, il y a de bonnes idées de mise en scène. Notamment dans les scènes de marche, ou lorsque le personnage est caché.

L'acteur principal a du mal à convaincre et son jeu sonne parfois très faux. En revanche, certains personnages secondaires, notamment l'officier SS, sont parfaitement interprétés.

Malgré ses gros défauts, le film se révèle instructif et dépeint efficacement, même si sans grande originalité, la Pologne occupée. On y découvre l'antisémitisme très présent dans les mentalités de l'époque, et pas seulement à cause de la propagande nazi. Mais tout ceci reste beaucoup trop classique, notamment la musique (un peu trop présente). En effet, les violons plaintifs donnent des aires de mélodrame balourd à ce film qui se veut sobre.

Le scénario est bancal. Il se concentre sur certaines périodes de la guerre, mais le spectateur ignore complètement ce qui arrive au personnage entre-temps. Certaines coïncidences sont très faciles et permettent de relancer le suspense. Et, au milieu du film, le spectateur assiste à un retournement de situation complètement irréaliste.

Au final, le spectateur apprend plus sur la Pologne que sur le nazisme ou la Shoah. Le scénario est bancal et le film en général est très classique. 

 


21 décembre 2014

Critique : "La famille Bélier"

Réalisateur : Eric Lartigau

Acteurs principaux : Louane Emera, François Damien, Karine Viard, Eric Elmosnino, Roxane Duran, Ilian Bergala...

Note : 6,5/10

Une comédie sympathique et assez originale, du moins sur l'idée de départ, servie par des acteurs investis et drôles.

On suit la vie quotidienne de Paula, une adolescente "normale" qui vit à la campagne avec ses parents... Sourds-muets. Elle s'inscrit à la chorale de son lycée afin de suivre Gabriel, le garçon dont elle est amoureuse. Mais son prof de chant lui découvre un véritable don.

Même si "La famille Bélier" a parfois du mal à sortir des sentiers battus de la comédie populaire à la française, Eric Lartigau réussit une comédie de Noël tout à fait honorable. Le film est rythmé par quelques-uns des grands succès de Michel Sardou, source d'une partie des gags du film. Les personnages secondaires sont très drôles, notamment le frère et la meilleure amie de l'héroïne.

L’interprétation de Karine Viard et de François Damien est un tour de force, ils arrivent à faire passer chaque émotion sans prononcer un seul mot du film. Dans un autre registre, Eric Elmosnino se distingue positivement. Son personnage de prof acariâtre, fan absolu de Sardou, est parfois hilarant. En revanche, Louane Emera, révélation de "The voice" qui campe le personnage de Perla, ne convainc pas totalement. Sans être totalement mauvaise, sa palette d'expressions et de mimiques est vite limitée.

Rien à dire, positivement ou négativement, sur la mise en scène. Le film est réalisé de manière classique et Lartigau n'a pas d'autre objectif que celui de servir les dialogues et les gags de manière à peu près correcte.

Deux ou trois scènes sont magnifiques comme celle du spectacle de fin d'année (je n'en dis pas plus) et une autre scène de chant à la fin (no spoiler).

En conclusion, "La famille bélier" est une comédie drôle et tendre, sans trop se démarquer des ingrédients qui font un gros succès populaire.


17 décembre 2014

La bande annonce de Knight of cups !

Voici, avec un jour de retard, la bande annonce du nouveau film de Terrence Malick, le réalisateur le plus mystérieux d'Hollywood. Quand on parle du loup ! (voir mon article du mardi sur "La ligne rouge", un de ses films les plus célèbres.)

16 décembre 2014

Spectre : Le teaser

Voici le teaser de "Spectre", le prochain James Bond dont le titre avait été dévoilé il y a quelques jours.


Critique : "Timbuktu"

Réalisateur : Abderrahmane Sissako

Acteurs principaux : Ibrahim Ahmed, Toulou Kiki, Abel Jafri, Layla Walet Mohamed, Fatoumata Diawara...

Note : 8,5/10


Le cinéaste mauritanien nous offre un film génial et magnifique dans tous les sens du terme, qui nous raconte l'histoire d'une famille de touaregs des environs de Tombouctou confrontée aux djihadistes devenus maîtres de la ville.

Ce film trouve l'équilibre parfait, très difficile à trouver, entre la simplicité, la profondeur et la pure beauté. Sissako met en scène et dirige le film de façon magistrale, aidé par son chef opérateur plus que doué. En parallèle avec l'histoire, il expose au spectateur la vie, le quotidien de ces gens du fin-fond du Mali sans jamais s'écarter de son sujet, tout en nous faisant prendre conscience de l'absurdité et de l'horreur de l’extrémisme religieux, que les occidentaux observent de loin au journal de 20h. Les extrémistes sont montrés à la fois comme des monstres et comme des humains, sachant discuter, rire, faisant des erreurs mais se montrant sans aucune pitié dès qu'il s'agit d'enfreindre les sois-disantes règles de l'Islam Dans le même temps, Sissako nous propose une réflexion très intéressante sur les différents interprétations du Coran à travers les discussions entre les djihadistes et l'Imam local, qui prône, lui, la tolérance.

Tous les acteurs, pourtant pour la plupart amateurs sont excellents, notamment la fille de la famille, ainsi que le djihadiste auquel on s'intéresse principalement.

Bien sur, ce film est une splendeur. Notamment, au milieu du film, un plan fixe très long, absolument magnifique, qui film le héros en train d'essayer de sortir du fleuve. Le spectateur, sans y croire, espère au fond de lui que le plan durera jusqu'à la sortie de l'eau. Eh oui ! La caméra s'attarde sur le touareg jusqu'à la fin, dans cette lumière irréelle. Tout simplement magique.
Chaque plan est une splendeur et le film est pimenté d'une touche de magnifique musique malienne. En somme, tout est beau ! A voir rien que pour l'aspect technique, surtout quand le contenu est à la hauteur.

Si j'ai enlevé quelques points sur la note finale, c'est à cause des gros clichés qui ponctuent le début du film. (Notamment la famille "parfaite" du début, sans disputes, avec une petite fille sage, des parents aimants...)

En conclusion, malgré les petites maladresses du début, "Timbuktu" reste un film extraordinaire en tous points, qui fait réfléchir sur l'extrémisme religieux, a la fois sobre et monumental et donc à aller voir absolument.




Article du Mardi : Pourquoi je pense que "La ligne rouge" n'est pas un bon film.

Je vais aujourd'hui vous parler de ce film de 1999 de Terrence Malick, considéré par beaucoup comme un chef-d'oeuvre de film de guerre. Je n'est jamais réussi à accrocher, et le film dure 2h50.

La vision de la guerre de Malick est une vision "bisounours". A en croire le film, tout les soldats sont des frères prêts à se sacrifier pour les autres. Aucun homme n'a sa personnalité propre: Les chefs sont bêtes et méchants, les autres sont des victimes courageuses et exemplaires. Les défenseurs du film invoqueront la beauté et la poésie de "La ligne rouge", mais un bon film de guerre se doit de la dépeindre de façon réaliste. Prenons en exemple "Apocalypse Now" : Dans le film de Coppola, chaque membre de l'expédition a son caractère propre. Ils ne sont ni tout blanc, ni tout noir. Certains sont racistes, d'autres violents... Mais ils ont aussi des qualités. Idem dans "Full Metal Jacket" (Kubrick, 1987) ou "Il faut sauver le soldat Ryan" (Spielberg, 1998) Dans la ligne rouge, se sont tous des agneaux.

Un autre point faible du film, c'est ces flash-backs réguliers mettant en scène la femme du héros. Elle est présentée de façon stéréotypée et arriérée : La belle jeune femme se languissant de son mari parti à la guerre et qui ne fait rien de ses journées.

Bien-sur, le film en lui même est techniquement magnifique. Terrence Malick connait bien son métier et il film la nature de façon magnifique. La mise en scène, la photographie sont très réussies. Certains plans sont extraordinaires, notamment le plan final.

Mais il n'empêche que le scénario est parfois ennuyeux et très agaçant, plein de clichés. L'interprétation de Sean Penn a quelque chose de trop lisse, de trop naïve.

Ces défauts sont mis en relief par la prétention du film, haut de gamme et qui se veut un chef-d'oeuvre. A titre de comparaison, Le soldat Ryan de Spielberg sorti l'année précédente est plus populaire, et d'une certaine manière plus humble, mais au final beaucoup plus fort. Le soldat Ryan donne l'impression de savoir ce qu'est la guerre, pas "La ligne rouge", qui se veut être une réflexion philosophique sur le thème de la guerre, mais qui ne fait que remâcher des thèmes mille fois traités, et en plus de manière beaucoup moins subtile sous ses atours délicats.

Bien sur, le casting luxueux ne déçoit vraiment pas. (Sean Penn, Adrien Brody, Jared Leto, et les apparitions de George Clooney et John Travolta) Mais il laisse aussi beaucoup de place pour les excellents acteurs débutants. A l'époque d’ailleurs, Adrien Brody ne s'était pas encore fait connaitre du grand public. Malick a au moins le don de dénicher des perles rares. (Jessica Chastain dans "The Tree of Life 

En conclusion, "La ligne rouge" est selon moi un film surcoté et prétentieux, qui ne mérite pas l'attention qu'on lui accorde. Les critiques de l'époque avaient envie d'aimer le film, car Malick n'avait plus rien réalisé depuis une vingtaine d'année. Il est pourtant rempli de tires larmes trop faciles, de clichés... Son scénario est, je le répète, beaucoup trop naïf et ses personnages ne sont pas assez atypiques et fouillés. Un film qui aurait été vite oublié si ce n'était pas Terrence Malick.



Bien entendu, tout ce que vous venez de lire n'est que mon avis personnel, et vous pouvez, vous devez, comme dirait ma prof de français, penser ce que vous voulez. N'hésitez pas à donner votre opinion sur "La ligne rouge" dans les commentaires !

 Le prochain article du Mardi consistera en mon top 5 des meilleurs films de Alfred Hitchcock, le maître du suspense...

13 décembre 2014

Critique : "Le Hobbit : La bataille des cinq armées"

Réalisateur : Peter Jackson

Acteurs principaux : Martin Freeman, Richard Armitage, Luke Evans, Evangeline Lilly, Orlando Bloom...

Note : 7/10


"La bataille des cinq armées" clôt la saga de la terre du milieu, initiée treize ans plus tôt par "La communauté de l'anneau". Même si le film n'arrive même pas à le cheville du "Retour du roi", un véritable chef-d'oeuvre, les scènes de bataille concoctées par Peter Jackson restent jouissives.

Thorïn, rongé par la cupidité après avoir réussi à reprendre Erebor, est sur le point de devenir fou. Les habitants de Lacville, décimée par le dragon Smaug, et les elfes de la forêt noire réclament leur part du trésor à la compagnie des nains. Mais, dans le même temps, le Nécromancien convoite lui aussi la montagne solitaire...

Tout les fans de la terre du milieu prendront un vif plaisir à retrouver elfes, nains, hobbits et autres trolls. Martin Freeman est vraiment excellent dans son rôle de petit hobbit dépassé par la situation mais néanmoins déterminé. Certains crieront au kitsch, à la naïveté, au baroque poussé à l'extrême, mais il y a quelque chose qui fait que ça marche avec Peter Jackson, sans doute grâce au monde extraordinaire créé par J.R.R Tolkien... La bataille est véritablement épique, ultra impressionnante et pourtant ponctuée de touches d'humour. Là ou Jackson est très fort, c'est qu'il arrive à mêler, au  sang, aux cris et aux cascades en tout genre, de l'intimisme et des sentiments (L'exact contraire de Exodus).

La mise en scène du néo-zélandais est bien savoureuse, comme à son habitude. Si la bataille est un régal pour nos yeux, c'est en parti grâce à elle. On y trouve, pelle-mêle, de magnifiques travellings circulaires, des travellings aériens, des mouvements ascendants... Rare sont les réalisateurs qui filment aussi bien les scènes d'action (Ridley Scott à son meilleur niveau, peut-être).

Cependant, il faut bien admettre qu'il en fait parfois un peu trop (Vous comprendrez si vous voyez le film). Les performances des acteurs, mise à part Martin Freeman, ne sont pas toujours exceptionnelles... Les elfes notamment n'ont pas plus de trois expressions sur le visage. La fin est réussie, mais le spectateur assiste cependant à un deus ex machina honteux  dont je tairais les circonstances pour éviter tous spoilers.

En conclusion, même si Peter Jackson n'atteint pas les sommets du Seigneur des anneaux, il signe cependant un film très sympathique et nostalgique, qui donne envie de se replonger dans le monde de la terre du milieu ! 


    

10 décembre 2014

"Mad Max : Fury Road" : Nouvelle bande annonce !

Le nouveau Mad Max, réalisé par Franck Miller, s'annonce... Hallucinant. Tom Hardy et Charlize Theron sont les deux grands stars du film.


9 décembre 2014

Critique : "Exodus : Gods and Kings"

Réalisateur : Ridley Scott

Acteurs principaux : Christian Bale, Joel Edgerton, John Turturro, Sigourney Weaver...

Note : 1/10


Ridley Scott nous livre une réadaptation de la fuite d'Egypte de Moïse (considérant que tous le monde connait cet épisode de la Bible, il y aura des spoilers. Attention !!!)
Pitoyable sous tous les aspects.

Même si je ne m'attendez pas à un chef-d'oeuvre en entrant dans le salle, je suis surpris par le scénario de débutant que nous propose Ridley Scott, réalisateur chevronné mais qui n'est décidément pas fait pour écrire. (cf. Prometheus) Ce n'est malheureusement, pas le seul défaut du film...

"Exodus" est un de ces blockbusters qui tentent de cacher la faiblesse de leur scénario et de leurs acteurs sous une épaisse couche de musique, d'images de synthèses, de décors en carton-pâte et de scènes d'action à profusion, ce qui ne fait qu'empirer les choses, le seul intérêt du film consistant à compter les erreurs, incohérences et raccourcis trop faciles de l'histoire.

Les clichés s'accumulent tout le long du film. La femme de Moïse, dont il tombe amoureux en une journée top chrono (honteux raccourci) est bien entendu parfaite. En parlant de raccourcis : Il suffit que Moïse passe une journée en dehors du palais pour que le pharaon tombe malade et meurt. Scène suivante : Ramsès est sacré pharaon. Digne d'un scénario amateur. Mais revenons à nos clichés : Ramsès (le méchant de l'histoire), dont je parlais à l'instant, est complètement stéréotypé, à mille lieux du Joachin Phoenix tout en contraste de Gladiator.  L'acteur a maximum trois expressions sur le visage, Christian Bale ne le rattrapant pas franchement. Tout est démesuré, les effets spéciaux prennent toute la place et le scénario est bâclé, servant de toile de fond. Les personnages n'ont aucune profondeur et on ne s'attache jamais à aucun d'eux. Certains dialogues sont d'une bêtise sans nom, comme par exemple cette scène ou Dieu (qui a pris la forme d'un enfant, vachement impressionnant) demande à Moïse d'arrêter de graver les tables de la loi s'il n'est pas d'accord avec son contenu. Mais comment être en désaccord avec les dix commandements ?! Ce dialogue, qui se veut être la morale de l'histoire, n'a tout simplement aucun sens. Et tout est comme ça ! Désolé d'insister là-dessus mais le script donne vraiment l'impression d'avoir été écrit en trois jours. A la fin, alors que la mer rouge vient de se refermer sur l'armée égyptienne, il n'y a que deux survivants. Et devinez qui c'est ? Moïse (on ne sait pas pourquoi il est revenu sur ses pas à la rencontre de Ramsès, sans doute pour faire plus classe) et Ramsès ! Tous les autres sont morts. Quel réalisme ! S'il vous faut encore une preuve, vous n'avez qu'à voir l'évolution du gouverneur des hébreux qui, pour le simple fait d'avoir dénoncé Moïse, se voit promue conseillé alors qu'il n'a aucunes qualifications. La prêtresse, quant à elle, que Ramsès s'était promis de renvoyer fait une apparition au milieu du film, comme si de rien était. Tout est raté en somme.

En conclusion, Scott fini de saborder sa carrière en nous livrant un film bâclé sous tous les abords et pourtant présenté comme novateur. Mieux vaut économiser huit euros et revoir "Les dix commandements", l'excellent film de 1956, réalisé par Cecil B. DeMille et avec Charlton Heston.     

Article du Mardi : Pourquoi je déteste la seconde trilogie Star Wars.

Aujourd'hui Star Wars. Et je ne comprend vraiment pas comment certains peuvent adorer les trois derniers films.

Je vais jouer cartes sur table : Pour moi, la seconde trilogie est une injure faite à la première. Rien que les motivations qui ont conduit à sa création sont honteuses : Un bon gros paquet de fric ! En effet, l'ambition créatrice qui avait animée Lucas lors de la conception des films originels s'est muée en un simple appas du gain. Des films bien commerciaux comme on les déteste, en somme.

Commençons par le commencement : La menace fantôme. Une énorme déception, mais le meilleur des trois tout de même... Parfois très chiant, mais le scénario reste potable. L'idée de départ n'est pas mal du tout et on prend du plaisir à retrouver Tatooïne. Mais quelqu'un peut m'expliquer pourquoi avoir intégré Jar Jar Binks ? Pourquoi les Gungans en général ? Pour faire rire ? Passé le CM2, il en faut un peu plus pour faire rigoler les gens. S'il fallait vraiment intégrer une nouvelle espèce, pourquoi en faire des bouffons à l’esthétique horrible ? Ensuite, le casting. Nathalie Portman ne se débrouille pas si mal, mais elle n'est pas crédible. (La reine Amidala est censée avoir 14 ans) Le jeune acteur qui incarne Anakin n'est non seulement pas crédible (Anakin est censé avoir 12 ans) mais est en plus très mauvais (Je le trouve insupportable mais bon... C'est pas très objectif). Liam Neeson est moyen... Il ne se foule pas mais reste potable. McGregor se débrouille, même si on ne lui demande pas des choses insurmontables... Le scénario n'est pas si mal fichu mais sert en fait de décor aux nombreux effets spéciaux. Il tourne autour d'un élément anecdotique : Une course de module, scène centrale du film. Pourquoi avoir construit leur histoire autour d'un élément aussi inintéressant ? Encore une question sans réponse. Le grand méchant de La menace fantôme, Dark Maul, est classe, d'accord, mais n'a aucune profondeur, aucune personnalité. Ce qui faisait la force de Dark Vador, c'était aussi qu'au fur et à mesure des films on découvrait l'humain sous l'armure. Pour Dark Maul, c'est le vide interstellaire. Le personnage se résume à son apparence. En bref, ce premier épisode a déjà commis le crime de transformer une saga culte en un simple film d'action sans originalité et avec quelques gros défauts.

Ensuite, vient la guerre des clones. Quelle horreur ! C'est un vrai navet, tout est à jeter. L'histoire d'amour entre Anakin et Padmé est INSUPPORTABLE, en lettres capitales. Pas crédible, kitsch, cucu-la-praline, presque risible. Le scénario n'est pas un vrai scénario mais un simple prétexte pour aligner douze effets-spéciaux à la minute. A part Ewan McGregor, les acteurs sont ou très mauvais, ou très mal dirigés. C'est tellement ennuyeux ! Rarement un film ne m'a mis autant en colère. L'aspect psychologique des personnages est caricatural et irréaliste, les dialogues sont mauvais. Anakin est tout simplement insupportable. On a envie de traverser l'écran pour l'assassiner à coup de batte de Baseball pendant tout le film. Je ne sais pas si c'est voulu, mais si c'est le cas c'est très réussi. Rien est crédible : Comment un soi-disant maître Jedi a pu passer commande de millions de clones au nom de la république, sans que personne ne se rend compte de rien pendant quinze ans ? Pour couronner le tout, Jar Jar Binks refait des apparitions de temps en temps, histoire de bien nous faire comprendre qu'il compte nous coller jusqu'au bout. Les scènes sur Kamino avec Jango Fett restent les meilleures, mais rien de bien marquant.

Et enfin, c'est l'apothéose : A peine meilleur que le précédent, La revanche des Siths est cependant le plus cruel car il achève de détruire le mythe de Dark Vador. Ils ont essayé de faire tenir en un film ce qui aurait du tenir en deux, quand la guerre des clones ne valait même pas vingt minutes. Complètement irréaliste ! Anakin passe de gentil  à méchant en discutant avec Palpatine, sans se rendre compte que c'est un sith. Ou Anakin est complètement con, ou il est complètement con. Encore une fois, L'acteur qui l'incarne est très mauvais et arbore toujours la même expression "déterminée" sur le visage. Le scénario est tellement prévisible ! Le combat entre Windu et Palpatine est tellement mal joué qu'il me donne envie d'éclater de rire. On demande à Portman de jouer la princesse fragile et sans défense. (Lucas est sans doute un féministe endurcis) Elle le réussit plutôt bien, mais du coup on a envie de se marrer pendant tout le film. Les dialogues sont pompeux et ridicules (désolé mais personne ne parle comme ça). Et devinez qui vient nous rendre visite ? C'est Jar Jar Binks ! Qui a heureusement abandonné son coté burlesque (Même s'il nous rappelle de douloureux souvenirs...). Il y a cependant un point positif : La toute fin, quand Anakin a basculé du coté obscur. A partir de ce moment, le film prend enfin l'aspect tragique, sombre et épique qui aurait du être le sien depuis le début. Le combat entre Anakin et Obi-Wan, seul personnage intéressant sur l'ensemble des trois films, est épique. Ewan McGregor arrive parfaitement à faire passer aux spectateurs le désarroi de son personnage. Lucas fait prendre conscience avec au spectateur avec subtilité (enfin !!!) de l'aspect tragique de l'histoire. La mort des différents Jedis, la fuite de Yoda sont plutôt réussies, même si l'acteur qui incarne Palpatine a cru bon d'utiliser le rire d'un vieux sorcier.


En conclusion la seconde trilogie Star Wars n'est pas du tout à la hauteur de la première. Elle transforme la série culte en une suite de films d'action banals, aux scénarios paresseux et aux acteurs pas toujours très justes. Mais elle a, il faut l'avouer, ses qualités : Celle d'avoir fais connaitre la première trilogie à la génération 2000 dont je fais parti, par exemple. Elle nous aura aussi offert, malgré ses défauts, des combats de sabre et des batailles épiques, ainsi que de nouvelles planètes aussi incroyables les unes que les autres.




Bien entendu, tout cela n'est que mon avis personnel et même si je sais à l'avance que je vais me faire des ennemis, je vous invite tout de même à laisser votre avis dans les commentaires. Le prochain article du mardi sera consacré à "La ligne rouge", de Terrence Malick, dont tout le monde m'avait dis le plus grand bien mais qui m'a énormément déçu. Il prendra donc la forme d'une grosse critique.

7 décembre 2014

Critique : "Hunger Games : La révolte, partie 1"

 Réalisateur : Francis Lawrence

Acteurs principaux : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Philip Seymour Hoffman, Julianne Moore...

Note : 7,5/10


Comme pour Harry Potter ou Twilight, les studios avaient pris la décision de séparer le troisième volet de "Hunger Games" en deux films, afin, bien entendu, de gagner plus d'argent. Curieusement, contrairement aux précédents exemples, "La révolte, partie 1" s'est révélé être tout sauf ennuyeux, et j'irais même jusqu'à dire que cette séparation aura été utile, même si sa raison d'exister est honteuse. (Ah, le fric !) En effet, cela aura permis de creuser le personnage de Katniss et de faire découvrir aux spectateurs un pendant beaucoup plus vulnérable et influençable de sa personnalité, tout en développant un aspect intéressant de l'histoire : L'utilisation de Katniss et de Peeta par les différents camps.  Dans ce cas précis, la fin justifie les moyens. mais cela amène à nous faire réfléchir sur la condition d'acteur, de mannequin ou de chanteur star. Comment gérer une célébrité que l'on a pas toujours souhaité et comment accepter de devenir un objet, une façade, et non une personne que l'on apprécie pour sa personnalité ou son caractère ? Tout ceci donne au film une profondeur et une subtilité que n'avaient pas les deux films précédents, dont cet opus se démarque totalement, car il n'y a pas de Hunger Games. Les thèmes qui y étaient abordés, c'est à dire le passage à l'age adulte, le plaisir que l'on peut éprouver à tuer ou l'instinct de survie sont donc abandonnés.

L'évolution des personnages secondaires est aussi extrêmement intéressante, notamment celle de Effie Trinket, qui semble avoir pris conscience de la situation tout en restant fidèle à elle-même.

La mise en scène n'est pas, comme dans d'autres films hollywoodiens, uniquement fonctionnelle. Elle est fluide et très agréable, comme toutes les mises en scènes de blockbusters devraient être. Le réalisateur joue habilement des plans larges pour exprimer la solitude de l'héroïne et les scènes de panique sont parfaitement filmées et éclairées, afin de faire ressentir l'ambiance de terreur aux spectateurs.

Certaines scènes sont fortes en émotion et admirablement réalisées, comme lorsque Katniss découvre les ruines de son ancien district. Le spectateur, qui connait la place s'il a vu les deux films précédents, s'identifie à l'héroïne et découvre l'étendue des dégâts en même temps qu'elle grâce à un jeu sur la profondeur.

Hunger Games reste un blockbuster, et la musique grandiloquente ainsi que les scènes de rébellion peuvent sembler caricaturales, mais il faut bien respecter les codes hollywoodiens, Globalement, même s'il ne révolutionne pas la science fiction, cette épisode se révèle être un divertissement très réussi et reste dans la lignée des films précédents, confirmant la réussite de la saga. Le casting doré ne déçoit pas, sans être incroyable mais en respectant son contrat.



4 décembre 2014

Et le prochain James Bond s'appellera...

Le titre du James Bond 24 a été dévoilé : "Spectre" !!! Peut-être un retour du spectre, la célèbre organisation criminelle des premiers films de la série...
Mis à part Daniel Craig, qu'on retrouve en James Bond, le casting comprend notamment Christoph Waltz (Tarantino forever), Léa Seydoux, Ralph Fiennes (déjà présent dans Skyfall. Un grand acteur !)  et Monica Belluci. Pas mal la distribution...


2 décembre 2014

Article du Mardi : Pourquoi je pense que Kubrick est un génie.

Tout les mardis à partir d'aujourd'hui, je reviendrai sur un réalisateur, un film ou tout autre chose liée au cinéma et exposerai mon avis dessus. Aujourd'hui, ce sera donc sur Kubrick.

Stanley Kubrick a quasiment autant de détracteurs que d'admirateurs. Ce qui est curieux, c'est que rares sont les avis nuancés : Pour beaucoup de gens, le réalisateur américain est un génie visionnaire tandis que pour d'autres il s'agit d'un imposteur prétentieux et maniaque. Pour ma part, et vous l'aurez deviné, je fais parti de ses nombreux fans. Je vais donc vous expliquer pourquoi.

Tout d'abord, à ceux qui pointent du doigt son arrogance, je vous répondrez que vous n'avez pas totalement tord. Mais, sincèrement, si 2001 avait été sobre, ça n'aurait pas vraiment été 2001, non? C'est aussi la folie et l'arrogance qui font parfois la beauté d'un film. Il n'y a qu'à voir des chef-d’œuvres comme Apocalypse Now, Inception ou même le Seigneur des anneaux, à sa manière. De même que Apoclypse Now aurait été moins marquant sans le monologue du capitaine Kurtz ou encore l'attaque des hélicoptères sur fond de Wagner, Orange Mécanique n'aurait pas été pareil sans ses impressionnants travellings, et Barry Lyndon aurait eu moins d'impact sans ses morceaux de musique classique ou bien son duel mythique. L'arrogance de Kubrick fait partie de la légende.

Ensuite, quel réalisateur, à part Kubrick, peut se targuer d'avoir réalisé dix chef-d’œuvres à la suite, d'avoir expérimenté tout les genres (de la comédie à la science fiction en passant par le péplum et la fresque historique, sans oublier la guerre et le film d'horreur, ainsi que l'érotisme) avec à chaque fois une réussite incroyable ? bien sur vous pouvez argumenter que les films de Kubrick sont loin d'être des chef-d’œuvres. Mais à ce moment là, et j'en suis désolé pour vous, vous êtes simplement passé à coté de ses films. Dans chacune de ses œuvres, le New-Yorkais s'est attaché à explorer les tréfonds de la nature humaine, dans ce qu'elle a de meilleur mais aussi de pire, et le plus bel exemple à cela étant Barry Lyndon, le plus grand film de l'histoire selon moi. Comme le maître l'a dis lui même, "La question est de savoir si l'on donne au public quelque chose qui vise à le rendre plus heureux, ou quelque chose qui corresponde à la vérité du sujet." Kubrick avait 200 de Q.I. C'était un maître des échecs. Il analysait tous ce qu'il voyait chez les autres, bon ou mauvais, et le mettait dans ses films. Ils ne sont que le reflet de notre société et de notre façon de penser. C'est en ça que Stanley Kubrick est un génie. Mais, bien sur, le cinéma c'est aussi le cœur, les sentiments. Et Kubrick est très doué pour ça aussi. Certains le trouvent froid : J'ai du mal à comprendre leur façon de penser. Kubrick inspire l'horreur, les larmes, le dégoût, le rire, la tendresse... Qui n'a pas pleuré devant Les sentiers de la gloire ? Qui n'a pas tremblé devant Shining ? Les films du réalisateur exaltent les sentiments, ils sont bien loin d'être froids. Sa mise en scène peut l'être, je l'admet, mais dans ce cas là, l'ambiance voulue s'y prête. La mise en scène de Shining est glaciale, mais cela correspond parfaitement au film et, quand on ajoute Jack Nicholson et une musique glauque, un climat très angoissant s'installe. Techniquement, tous ses films sont virtuoses, et personne ne peut remettre en cause la photographie magnifique qui accompagnent chacune de des œuvres. Son sens de la perfection, qui peut s'apparenter à de la mégalomanie, avait au moins pour effet de produire des films aux décors et aux costumes parfaits. Et que dire de sa mise en scènes extraordinaire ? Les mouvements de caméra sur fond de musique classique dans 2001, les travellings-avant de Shining et des Sentiers de la gloire, Les scènes tournées caméra à l'épaule de Orange Mécanique, les plans fixes de Full Metal Jacket... Nul ne pourra ignorer le don de Kubrick pour la mise en scène.

Le new-yorkais avait aussi le sens de la musique culte : Le Dies-irae de Shining, la Sarabande de Barry Lyndon, le Ya-ya-ya de Lolita, les Funérailles de la reine Mary de Orange Mécanique... Autant d'airs qui vous restent dans la tête.

Conclusion : En plus d'être un réalisateur de génie, Kubrick était aussi un philosophe, certes mégalomane, mais bel et bien visionnaire et surdoué, qui s'était donné la dure tache de dépeindre la nature profonde de l'être humain.




Bien-sur, tout ce que je viens de dire n'est que mon avis personnel et chacun peut avoir son opinion sur la question, même si, bien entendu, j'ai toujours raison.
En tout cas n'hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires!
Le prochaine article du mardi sera consacré au démolissage de la seconde trilogie Star Wars... Et je sens que je vais me faire des ennemis !