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9 décembre 2014

Critique : "Exodus : Gods and Kings"

Réalisateur : Ridley Scott

Acteurs principaux : Christian Bale, Joel Edgerton, John Turturro, Sigourney Weaver...

Note : 1/10


Ridley Scott nous livre une réadaptation de la fuite d'Egypte de Moïse (considérant que tous le monde connait cet épisode de la Bible, il y aura des spoilers. Attention !!!)
Pitoyable sous tous les aspects.

Même si je ne m'attendez pas à un chef-d'oeuvre en entrant dans le salle, je suis surpris par le scénario de débutant que nous propose Ridley Scott, réalisateur chevronné mais qui n'est décidément pas fait pour écrire. (cf. Prometheus) Ce n'est malheureusement, pas le seul défaut du film...

"Exodus" est un de ces blockbusters qui tentent de cacher la faiblesse de leur scénario et de leurs acteurs sous une épaisse couche de musique, d'images de synthèses, de décors en carton-pâte et de scènes d'action à profusion, ce qui ne fait qu'empirer les choses, le seul intérêt du film consistant à compter les erreurs, incohérences et raccourcis trop faciles de l'histoire.

Les clichés s'accumulent tout le long du film. La femme de Moïse, dont il tombe amoureux en une journée top chrono (honteux raccourci) est bien entendu parfaite. En parlant de raccourcis : Il suffit que Moïse passe une journée en dehors du palais pour que le pharaon tombe malade et meurt. Scène suivante : Ramsès est sacré pharaon. Digne d'un scénario amateur. Mais revenons à nos clichés : Ramsès (le méchant de l'histoire), dont je parlais à l'instant, est complètement stéréotypé, à mille lieux du Joachin Phoenix tout en contraste de Gladiator.  L'acteur a maximum trois expressions sur le visage, Christian Bale ne le rattrapant pas franchement. Tout est démesuré, les effets spéciaux prennent toute la place et le scénario est bâclé, servant de toile de fond. Les personnages n'ont aucune profondeur et on ne s'attache jamais à aucun d'eux. Certains dialogues sont d'une bêtise sans nom, comme par exemple cette scène ou Dieu (qui a pris la forme d'un enfant, vachement impressionnant) demande à Moïse d'arrêter de graver les tables de la loi s'il n'est pas d'accord avec son contenu. Mais comment être en désaccord avec les dix commandements ?! Ce dialogue, qui se veut être la morale de l'histoire, n'a tout simplement aucun sens. Et tout est comme ça ! Désolé d'insister là-dessus mais le script donne vraiment l'impression d'avoir été écrit en trois jours. A la fin, alors que la mer rouge vient de se refermer sur l'armée égyptienne, il n'y a que deux survivants. Et devinez qui c'est ? Moïse (on ne sait pas pourquoi il est revenu sur ses pas à la rencontre de Ramsès, sans doute pour faire plus classe) et Ramsès ! Tous les autres sont morts. Quel réalisme ! S'il vous faut encore une preuve, vous n'avez qu'à voir l'évolution du gouverneur des hébreux qui, pour le simple fait d'avoir dénoncé Moïse, se voit promue conseillé alors qu'il n'a aucunes qualifications. La prêtresse, quant à elle, que Ramsès s'était promis de renvoyer fait une apparition au milieu du film, comme si de rien était. Tout est raté en somme.

En conclusion, Scott fini de saborder sa carrière en nous livrant un film bâclé sous tous les abords et pourtant présenté comme novateur. Mieux vaut économiser huit euros et revoir "Les dix commandements", l'excellent film de 1956, réalisé par Cecil B. DeMille et avec Charlton Heston.     

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